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S’il existe un mot qui fait à la fois frissonner et dresser les cheveux sur la tête d’une femme lorsqu’elle songe au mariage, c’est bien le mot « soumission ».

La soumission est le mot maudit, le mot politiquement incorrect, une erreur de traduction dans la Bible qu’il faut corriger et réviser, un mot qui reflète une réalité culturelle du temps de Paul, mais qui ne correspond plus aux femmes modernes ; ou bien, c’est un mot qui signifie ce que j’en décide. Cependant, au-delà du politiquement correct et de l’inconfort qu’inspire le mot, il faut se demander ce que la Bible a à enseigner au sujet de la soumission, la soumission de la femme dans le contexte conjugal. Est-ce un concept culturel ou une vérité intemporelle ?

Les mots évoluent et leur sens dépend de l’époque et du milieu. Par exemple, le mot crachat, dans le passé, désignait un insigne distinctif de chevalier ; mais aujourd’hui le crachat est ce liquide visqueux projeté de la bouche. Aujourd’hui, formidable veut dire extraordinaire, mais autrefois cela voulait dire terrible, ce qui est horriblement effrayant. C’est de cette manière que certains approchent la Bible, à travers la lentille d’une évolution dynamique dont le sens doit être défini par chaque période, pour chaque génération.

Le mot soumission pour sa part est hautement suspect ; parce que son usage historique tend à modifier complètement son sens biblique pour devenir un mot qui évoque pour l’heure la domination de l’homme, l’infériorité et la domesticité de la femme.

Le mot soumission pour sa part est hautement suspect ; parce que son usage historique tend à modifier complètement son sens biblique pour devenir un mot qui évoque pour l’heure la domination de l’homme, l’infériorité et la domesticité de la femme.

Et c’est vrai, l’histoire rend témoignage de la cruauté et des monstruosités dont sont victimes les femmes au nom du devoir de soumission.

Il y a un roman paru en 2018, écrit par Nicolas Beuglet dans lequel il a mis les propos qui suivent dans la bouche de l’un de ses personnages : « C’est ainsi que depuis presque cinq mille ans, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants sont nourris de récits religieux maquillés, de mythes réécrits et d’une Histoire où la féminité est sans cesse rabaissée et diabolisée pour nous faire accepter l’inacceptable : la soumission de la femme à l’homme. » Nicolas Beuglet, Complot(2018).

Même si les propos de ce personnage s’inscrivent dans un contexte plus large,  ils s’appliquent aussi aux familles.

Je réponds pour préciser en tout premier lieu qu’il n’y a aucun lien entre la définition de la Bible et l’usage que l’on fait de ce mot dans la société aujourd’hui. La Bible présente la soumission en tant  qu’état inhérent à tout système organisationnel fondé sur le principe de la hiérarchie qui définit la position de chaque entité au sein d’un corps donné pour un fonctionnement harmonieux dans lequel chacun contribue significativement, selon sa nature et ses qualités.

La notion de soumission ne concerne pas seulement les femmes, il est un principe universel existant aussi à l’intérieur de la Trinité dans laquelle on voit un rapport de subordination ou de soumission entre le Père, le Fils et Saint-Esprit. Elle se manifeste plus nettement entre le Père et le Fils. Le Fils est l’égal du Père, mais se soumet à Lui complètement et fait Sa volonté.

Dans les rapports entre humains, les dirigeants politiques dirigent, la population se soumet, l’agent de police contrôle la circulation, les conducteurs se soumettent à ses directives, le professeur enseigne, les étudiants se soumettent à ses instructions, le capitaine donne des ordres, les soldats se soumettent à ses injonctions, le directeur distribue le plan, les employés se soumettent en l’exécutant. Et même dans le règne animal, on voit ce rapport d’autorité et de soumission. Dieu a institué les choses ainsi.

Ce même principe s’applique aussi dans la famille où l’homme est la figure d’autorité et en rapport à cette autorité, au sein de la famille, la femme doit montrer de la soumission.

Le principe en soi est bon, mais tout ce qui existe étant déformé par l’effet du péché, l’autorité de l’homme se corrompt pour devenir de la tyrannie et la soumission de la femme se transforme en rébellion. L’homme devient un dictateur pervers et abusif et la femme tient une langue bien accrochée qui n’arrête pas de harceler. L’homme devient un prédateur et la femme est la proie.

Néanmoins Christ a changé cette dynamique. En Éphésiens. 5 : 25 nous lisons : « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle… » Christ montre que l’amour d’un homme pour sa femme le conduit à ne pas se servir de sa femme jusqu’au sacrifice pour son propre plaisir, mais de mettre tout son cœur et toute sa force au service de sa femme et de ses intérêts. C’est ce à quoi doit servir l’autorité de l’homme. Dans la Bible, l’autorité et l’amour se conjuguent.

La femme a besoin de comprendre que la soumission n’est ni sexiste, ni machiste, ni un code social de domination patriarcale, mais elle fait partie du plan de Dieu pour son bien. La soumission n’est pas un signe de faiblesse comme le proclame la société ; c’est de préférence un acte de sagesse et d’obéissance à Dieu. Si Dieu veut le bien d’une femme, c’est donc le meilleur cadre qu’Il ait pu concevoir pour son épanouissement.

J’ajouterais que la soumission de la femme peut mieux fonctionner dans un couple si tant les hommes que les femmes se soumettent à Christ.

Et, même si l’homme n’est pas toujours obéissant à la volonté de Christ, la femme ne doit pas quitter son rôle. Cependant, elle doit savoir que sa soumission envers son mari est un témoignage et une manifestation de sa soumission au Christ.

La soumission, ne consiste pas à exiger constamment ses droits et insister pour tout faire à sa manière ; mais, comme Christ a librement mis de côté sa volonté pour accomplir celle de son Père, même quand c’était difficile ; ainsi, la soumission biblique veut que la femme embrasse la vision de son mari dans sa famille, même si elle n’est pas toujours en accord avec sa compréhension des choses.

En pratique, cela se traduit par vouloir plus obéir à Dieu qu’à ses propres désirs. Comme fermer sa bouche parfois quand vous voulez critiquer, demander pardon sans justification, même quand vous voulez que ce soit l’autre qui demande pardon, et pardonner sans excuse, lâcher prise même quand votre mari vous a intentionnellement blessé, choisir d’aimer son mari même au temps où il n’est pas aimable, être humble lorsque vous commettez une erreur, trouver des moyens de servir sa famille et les autres, et mourir à vous-même chaque jour le plus souvent possible.

Cela ne veut pas dire que vous devez subir même les violences et les injustices passivement. Malheureusement, nous vivons dans un monde déchu. Et les choses n’arrivent pas toujours comme prévu. Les résultats ne refléteront pas toujours les efforts et les sacrifices consentis.

S’il y a un cycle de menaces et de violences, vous pouvez prendre des mesures justes et légales pour vous protéger et protéger les enfants en ayant recours auprès des amis, de la famille, des leaders et d’autres autorités capables de conseiller et d’aider à refréner et recadrer votre mari, pas dans un but de vengeance, mais en vue de sa repentance et d’une réconciliation autant que possible.

Vous voyez pourquoi la soumission est une mission impossible ? Mais, si elle est une mission poursuivie de tout son cœur afin d’obéir et d’honorer Dieu et de montrer son amour et son respect pour mari, alors ce sera possible.

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