×
Parcourir

Pour des raisons qui, d’une certaine façon, doivent conduire à mon bien et au final à glorifier Dieu, le Seigneur a inscrit dans mon histoire personnelle des souffrances physiques que je n’aurais jamais choisies pour ma vie.

Si je l’avais pu, j’aurais choisi de ne pas traverser les afflictions que j’ai souffertes, mais en même temps, je suis très reconnaissant pour ce qui en a résulté (et que je continue d’expérimenter).

Par la grâce salvatrice et rédemptrice de Dieu, ma confiance dans sa présence et en ses soins à mon égard a grandi. J’ai davantage de compassion pour les personnes autour de moi qui souffrent.

La confiance que je mettais dans mes capacités à planifier et à garder ma vie sous contrôle a été ébranlée pour mon propre bien. J’ai appris ce que cela signifie de prier avec un désir sincère « que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6.10).

Le paradis est désormais moins un concept abstrait et une promesse lointaine qu’une réalité concrète et un cadeau tangible. Le paradis m’a rappelé que la souffrance n’est pas tant une preuve de l’absence de Dieu qu’une démonstration de sa présence. Il travaille à l’accomplissement de son plan rédempteur, dont une partie consiste à me préparer à ce qui va arriver.

Tout comme la chaleur fait plier le métal, l’épreuve est l’un des outils les plus efficaces dont Dieu se sert pour nous préparer (voir Romains 5.1‑5, 2 Corinthiens 4.7‑18, Jacques 1.2‑4 et 1 Pierre 1.3‑9).

Au cœur de la souffrance, la promesse du paradis et cette vérité que Dieu était proche de moi m’ont encouragé. Durant ces dix jours passés à l’hôpital, alors que la souffrance était si intense et que les médecins ne se montraient que peu encourageants, je n’avais pas le sentiment que Dieu était près de moi.

Alors, Luella me rappelait encore et encore la réalité de la présence de mon Sauveur. Je ne vois rien de plus réconfortant que ces mots : « Je ne te délaisserai pas et je ne t’abandonnerai pas. »

Le Dieu de l’univers qui a tout créé, qui garde tout sous son contrôle et qui m’a assuré une vie éternelle sans souffrances était avec moi dans ma misère.

Et Il allait rester près de moi.

Dans mes moments de souffrance extrême, je ne pouvais rien prier d’autre que « Dieu, aide-moi ». Aucun autre mot ne pouvait sortir de ma bouche. Ce qui m’a réconforté était de savoir que celui que je priais n’était pas loin. Au contraire, Il était proche de moi.

La souffrance a tendance à provoquer deux choses extrêmement dangereuses en nous. Premièrement, elle nous éloigne des personnes les plus proches de nous. Elle nous fait croire que personne ne pourra jamais comprendre ce que nous traversons.

Deuxièmement, l’ombre de la souffrance est si imposante qu’elle fait écran à tout sens de la présence de Dieu. La souffrance produit une double distanciation : une distance horizontale par rapport aux amis et à la famille, mais aussi une distance verticale par rapport à Dieu.

C’est là que la promesse du paradis et la garantie de la présence de Dieu au quotidien sont si vitales. Lorsque nos âmes traversent une sombre vallée, nous devons nous répéter sans cesse que le soleil est toujours en train de briller. Dieu est avec nous, même si l’obscurité nous aveugle  et nous cache sa proximité.

Nous ne sommes pas et ne serons jamais seuls. Le Dieu qui nous a promis l’éternité est présent dans notre quotidien, de sorte que rien ne peut ravir ce qu’Il nous a préparé.

Il est là et nous ne sommes pas seuls.

Que Dieu vous bénisse,

Paul David Tripp


QUESTIONS DE RÉFLEXION

  1. Quelles souffrances ou épreuves avez-vous traversées ?
  2. Dans la souffrance, vous êtes-vous sentis loin, séparés ou incompris des autres ? Avez-vous ou étiez-vous tentés d’utiliser ce sentiment de distanciation horizontale à des fins égoïstes ?
  3. De quelle manière la souffrance vous a-t-elle été bénéfique, même s’il vous a fallu des années pour arriver à une maturité spirituelle ? De quelle manière votre souffrance a-t-elle glorifié Dieu ?
  4. Comment pouvez-vous révéler la lumière de la présence de Dieu à ceux qui sont envahis par l’obscurité de leurs propres souffrances ? Ou comment pouvez-vous leur montrer la bonne direction pour qu’ils cherchent la présence de Dieu ? Soyez précis.
  5. En quoi traitez-vous cette vie temporaire comme si elle devait vous apporter le plaisir suprême ? De quelle manière essayez-vous de retirer autant de plaisirs que possible chaque jour ? Est-ce dangereux ou néfaste ?
  6. En quoi votre manière de réagir face aux épreuves change quand vous commencez à considérer la vie sur terre comme une préparation à votre destination finale ? Quelles applications personnelles retirez-vous de Romains 5.1‑5, 2 Corinthiens 4.7‑18, Jacques 1.2‑4 et 1 Pierre 1.3‑9 ?
EN VOIR PLUS
Chargement