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Dans les pays où sévissent la persécution, la violence et les souffrances, les chrétiens comprennent très bien que leur trésor est dans une nouvelle terre et un nouveau ciel. En contraste dans les pays riches en biens de ce monde, notre cœur court facilement après ces richesses-là et rarement après ce qui est à venir. Il est donc important de méditer les passages de la Bible qui nous racontent comment seront le nouveau ciel et la nouvelle terre, et voir ce que Jésus nous demande de porter dans nos pensées, d’apprécier et de désirer. Apocalypse chapitres 21 et 22, malgré leur symbolisme, nous permettent de saisir ce que Jésus veut dire.

Ces chapitres sont pleins d’allusions et de données de l’Ancien Testament. Jean, l’auteur de cette vision finale voit ce qui est nouveau (Ap 21:1-8), ce qui est symbolique (Ap 21:9-21), ce qui manque (21:22-27), et ce qui est central (22:1-5).

Ce qui est nouveau (Apocalypse 21:1-8) 

Jean voit un “nouveau ciel et une nouvelle terre” (Ap 21 :1), ce qui rappelle Genèse 1 : “Dieu créa le ciel et la terre”, mais eux ne sont pas entachés par le péché. Cette expression “nouveau ciel et nouvelle terre” renvoie à Esaïe 65:17 et réapparait ailleurs dans la Bible. Paul, dans Romains 8:19-22, parle du monde présent gémissant comme une femme enceinte, attendant la transformation finale du peuple de Dieu et de l’univers.

Puis Jean voit descendre du ciel « la nouvelle Jérusalem » (Ap 21:2) ; ce changement de métaphore rappelle l’ancienne Jérusalem, la ville où Dieu se manifestait à son peuple.

Jean change à nouveau de symbolisme : “la nouvelle Jérusalem, prête comme une épouse qui s’est parée pour son époux” (Ap 21:2). Dans l’AT, Dieu se décrit souvent comme l’époux de son peuple. Cette image est développée dans le NT avec le Christ comme époux et l’Eglise comme épouse.

Ap 21:3 déclare : « Il (Dieu) habitera avec eux, ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux ». Cette notion revient régulièrement dan l’AT. Lévitique 26:11-12 dit : « J’établirai ma demeure au milieu de vous… Je marcherai au milieu de vous pour être votre Dieu, et pour que vous soyez mon peuple ». (voir Jér 31:33 )

Dans l’AT, il s’agit de la révélation personnelle de Dieu dans le tabernacle. Dans la Nouvelle Alliance, il s’agit de la révélation personnelle de Dieu dans l’esprit et le cœur des membres de son peuple. La notion s’est amplifiée. Maintenant, dans Ap 21:3-4, l’intimité est si forte, Dieu est si présent, que la perfection même est envisagée.

« Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses auront disparu ». Nous serons avec Dieu, dans sa gloire et sa splendeur, car il est notre Dieu, et nous, son peuple pour toujours (Ap 21:5-8).

Nous serons avec Dieu, dans sa gloire et sa splendeur, car il est notre Dieu, et nous, son peuple pour toujours.

Ce qui est particulièrement symbolique (Apocalyspe 21:9-21)

Jean nous dit que la ville qu’il voit resplendit de « la gloire de Dieu » (Ap 21:11) c’est-à-dire que le peuple, la ville qui descend du ciel, brille de la gloire de Dieu. L’Eglise est constituée de pécheurs déclarés justes mais qui restent pécheurs ; pourtant, un jour, cette ville resplendira de la présence de Dieu sans aucune tache. La gloire de Dieu est manifestée ici dans l’Eglise, la nouvelle Jérusalem.

Les versets 15-17 parlent des dimensions étranges de cette ville construite en forme de cube. Dans l’AT, le lieu très saint du tabernacle était un cube. C’était le lieu où Dieu se manifestait dans sa gloire quand le sang du taureau était versé. C’est une manière de dire que nous sommes tous, à jamais, dans la présence de Dieu et n’avons plus besoin de sacrifice et de prêtre médiateur. C’est l’équivalent de ce que Christ a accompli à la croix : Il a ouvert la voie à la présence de Dieu.

Ce qui manque (Apocalypse 21:22-27)

Jean nous dit ce qu’il n’a pas vu dans la ville.

1. Le Temple

« Je n’y vis pas de temple, car le Seigneur Dieu Tout-Puissant est son temple, ainsi que l’Agneau » (21:22). La ville est le lieu très saint ; Dieu et l’Agneau sont le temple, le cœur du temple ; et c’est là que se trouve son peuple.

2. Le soleil et la lune

La ville n’en a pas besoin « car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’Agneau est son flambeau » (Ap 21:23). La nuit a toujours signifié symboliquement danger et méchanceté et l’on fermait les portes pour se protéger. Mais il n’y aura alors plus besoin de fermer les portes (Ap 21:25).

3. L’impureté

« Il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau » (21 :27). C’était ainsi au commencement ; ce sera ainsi à la fin, mais avec une vie de ressuscité, sans possibilité de rechuter. Tous ceux qui seront dans la ville seront centrés sur Dieu parce que c’est ainsi que les choses devaient être.

Ce qui est central (Apocalypse 22:1-5) 

L’eau de la vie jaillissant du trône de Dieu et de l’Agneau (Ap 22:1-3).

Le langage est encore tiré en partie de la Genèse : fleuve, arbre de vie, le trône est un trône partagé, mais la transformation est telle qu’elle guérit les nations.

La vision de Dieu (Apocalypse 22:3-5)

« Ses serviteurs verront sa face », alors que Moïse dans l’Exode voulait voir la face de Dieu et ne le pouvait pas : « Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre » (Ex 33:20). Désormais nous avons le privilège de contempler Dieu dans toute sa sainteté transcendante.

Nous serons à ce point transformés que nous expérimenterons également ce que signifie aimer nos prochains comme nous-mêmes. C’est pour cela que les Chrétiens prient en utilisant des mots tirés de la fin de ce chapitre : « Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! »


Don Carson sera présent au séminaire Évangile 21 du 25 au 28 mai 2016 à Genève. Inscrivez-vous !

Résumé : Catherine D. – Acheter le livre : Le Dieu qui est là (CLE | Amazon).

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