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Suivre la politique actuellement est une épopée. J’ai trois nationalités. Je suis né au Canada, mon père est français, ma mère américaine. J’ai un frère en Afrique orientale, un autre à Moscou. Partout c’est compliqué.

Au niveau mondial comme national, l’instabilité du climat politique crée chez beaucoup de la confusion, de la frustration, de la crainte même de la haine et de la colère. En cette période électorale mouvementée, ces émotions sont d’autant plus fortes, même parmi les croyants.

Comment au mieux accompagner mon assemblée et ma communauté dans une période aussi importante ? Ci-dessous trois conseils pour les responsables d’église en période électorale.

 

Prêchons avant tout la politique biblique

La Bible parle de la vie chrétienne avec un langage très politisé : Jésus est le Roi, à qui l'on doit se soumettre. Les croyants sont des citoyens des cieux (Philippiens 3.20) qui un jour régneront avec Christ (2 Timothée 2.12). La mission de l’Eglise est d’ordre politique : prêcher le royaume de Dieu aux âmes perdues et faire des disciples de Jésus dignes de ce royaume (Matthieu 28.19-20). En tant « qu’étrangers et voyageurs sur la terre » (2 Pierre 2.11), nous avons ainsi des priorités bien définies. Ce qui me mène à plusieurs conclusions :

Je sais qui gagne à la fin ! Je peux faire confiance en Dieu peu importe les circonstances, les excès et les injustices de ma génération.
Je sais que mon gouvernement n’a ni l’autorité ni la capacité de me rendre heureux comme Dieu peut le faire. Mon salut est en Dieu, pas en l’Etat.
J’ai des attentes réalistes vis-à-vis d’un gouvernement imparfait et je peux nourrir une attitude de reconnaissance pour les services positifs qu’il accomplit.
Je sais que mon plus grand ennemi c'est le péché. Les problèmes de gouvernance sont la conséquence du péché. C’est en le combattant dans ma vie et en combattant aux côtés de mon prochain que je peux faire une réelle différence dans ce monde.

En tant que responsable d’Eglise, je ne veux pas être une occasion de chute pour ceux de l’Eglise ni pour ceux de l’extérieur (1 Co3 10.32), ni encore diviser l’Eglise sur un sujet secondaire à l’Evangile. C’est pour cela que je ne donne absolument pas de consigne de vote. Il est important pour chaque citoyen de voter et de bien voter. Mais ce n’est pas le rôle de l’Eglise de chercher à soutenir un parti politique particulier. Sa mission centrale est la proclamation de l’Evangile. Prêcher la politique, c’est se faire des ennemis sur des polémiques extérieures à son appel.

 

Soyons des bons étudiants de notre société

Depuis plusieurs décennies, la France est menée et influencée par deux courants politiques majeurs, le socialisme et le capitalisme. Les deux systèmes ont du bon. L’un encourage le partage, l’autre la responsabilité individuelle. On pourrait défendre bibliquement les deux valeurs. En réalité, si l’homme était sans péché, les deux systèmes pourraient fonctionner à merveille. Mais dès que l’homme est dans l’équation, son péché, son égoïsme et ses imperfections gâchent tout ! Ainsi le partage encourage la paresse et l’inefficacité, l’autonomie entraine l’individualisme et l’isolation. Chaque parti politique au pouvoir aura ses forces et ses faiblesses, ses atouts et ses lacunes, son influence morale et immorale. Une Eglise qui connait la société saura répondre aux carences du système au pouvoir, autant dans son service pour ceux de l’intérieur que ceux de l’extérieur.

Le vote du chrétien est aussi important. Il est éclairé d’une sagesse tirée des Ecritures que le monde n’a pas et peut influencer en bien la société. La question centrale à laquelle chaque votant se doit de répondre reste : Quel programme permettra aux croyants de jouir de la liberté dont ils ont besoin pour vivre paisiblement et faire avancer l’Evangile (1 Tim 2.1-2) ?

 

Faisons du bien à la ville

Par le prophète Jérémie, Dieu encourage les juifs déportés à faire le bien dans la ville où ils habitent sachant que cela participera à la qualité de vie de chacun (Jér 29.7). Nous faisons du bien à notre ville quand nous prions pour ses dirigeants, quand nous participons à son bien-être par nos initiatives, quand nous vivons des vies saintes pleines du fruit de l’Esprit et surtout quand nous participons à la transformation de cœurs de pierre en cœurs de chair par la prédication de l’Evangile. Nous avons tous une sphère d’influence : la famille, le travail, les voisins, les amis, les hobbies, l’école, etc. Nous sommes appelés à être des témoins fidèles sur la plateforme que Dieu nous a donnée. Certains ont l’opportunité d’influencer des politiciens pour Christ, d’autres non. C’est grâce à la diversité de l’influence des croyants à tous les niveaux de la société que celle-ci peut en être bénie. Au pire, notre influence reste morale et aide la société à conserver un équilibre. Au mieux, notre influence est transformatrice et mène à la conversion des âmes.

 

Conclusion

Il y a un temps pour tout nous dit l’Ecclésiaste. En période électorale, dans une société en réflexion sur son avenir, nous possédons une fenêtre d’influence particulière. Ne passons pas à côté de cette opportunité unique pour renouveler notre vie de prière, pour dynamiser la prédication de l’Évangile, pour réfléchir de nouveau au bien que nous faisons ou non dans nos communautés, pour grandir en sainteté et pour nous remettre en question sur la pertinence de notre rôle dans la société !  

 

NDLR : Pour aller plus loin nous vous recommendons l’ouvrage de Philippe Viguier et Florent Varak “L’Évangile et le citoyen” aux éditions Clé.

 

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