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On entend souvent cette question lors de nos discussions avec ceux qui s’intéressent à la foi chrétienne. Les jeunes chrétiens se la posent également lorsque leur entourage cherche à minimiser cette perspective de l’autorité de la Bible jugée excessive. Et enfin, elle touche tout disciple qui entendra, un jour ou l’autre, la toute première question du serpent : « Dieu a-t-il réellement dit… » (cf. Gen 3.1, cf. Mt 4.1s, Ap 12.9).

Lorsque nous disons que la Bible est la Parole de Dieu, nous affirmons deux choses : (1) Dieu a supervisé sa rédaction en sorte que le texte original est exactement ce que Dieu voulait communiquer – c’est « l’inspiration de l’Ecriture » ; et (2) la Bible est sans erreur, c'est-à-dire que les manuscrits originaux reflètent la réalité objective de ce qu’ils décrivent, sans erreur ni tromperie, dans un langage qui est conforme à ses propres normes culturelles et littéraires – c’est « l’inerrance de l’Ecriture ». 

Ce que la Bible dit d’elle-même

La Bible vient de Dieu. La lettre aux Hébreux s’ouvre sur l’affirmation que Dieu a parlé à plusieurs reprises et de plusieurs manières par les prophètes (cf. Hé 1.1). Le NT atteste de sa confiance dans l’AT en rapportant les personnages et événements principaux de l’AT (commencement, premier couple, Caïn, Noé et le déluge, Abraham, Moïse, Jonas, pour n’en citer que quelques-uns). Les auteurs ont teinté de leur humanité les textes qu’ils ont rédigés (le style exhortatif de Jacques est loin de la douceur de Jean  par exemple !) sans pour autant entraver l’inspiration de Dieu. Dieu a supervisé la rédaction des auteurs (2 Pi 1.20-21, 3.15-16), même lorsqu’il y a eu plusieurs intermédiaires (notez la succession en Ap 1.1-2) pour laisser un écrit digne de confiance.

La Bible est inspirée. Ce ne sont pas de vagues idées ou concepts que Dieu nous a laissés, c’est le texte même qu’il a inspiré : « toute l’Ecriture est inspirée de Dieu » (2 Tm 3.16). Pierre affirme que c’est « poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pi 1.21). La Bible se présente donc comme un ouvrage dont l’écriture a été présidée par le « Dieu qui ne ment pas » (Tt 1.2, cf. Nb 23.19) et dont la connaissance est complète et parfaite (cf. Pr 15.3, Hé 4.13). La Bible est sans ambiguïté sur elle-même (notez les qualités intrinsèques de la Parole dans le Psaume 19.8-11, ou le Psaume 119).

La Bible est sans erreur. Parce que Dieu a parlé, ce qu’il a dit est fiable. La Bible est pure de tout mélange avec l’erreur. Luc affirme que ses écrits offrent une « certitude » à ses lecteurs (le terme de Lc 1.4 original se compose du mot « chute » associé d’un « a » privatif,  impliquant l’incapacité de tromper, de faire tomber ; cf. Ps 12.7 ; Pr 30.5-6). A l’image d’un niveau cassé, un texte inspiré ne pourrait rien « redresser » s’il contenait des erreurs (2 Tim 3.16). Toutes les objections parfois avancées contre l’inerrance de l’Ecriture ont une réponse suffisante.

La Bible est éternelle. La Parole « subsiste dans les cieux » (Ps 119.89), c’est-à-dire que son contenu est déjà arrêté, fermement établi, et que rien ne pourra ébranler (cf. Mt 24.35). Elle ne peut être abolie (Jn 10.35) et subsistera à jamais (cf. Mt 5.18, 15.6). 

Voici quelques raisons internes à la Parole qui me conduisent à avoir confiance en sa fiabilité. 

La cohérence littéraire

Dans sa présentation actuelle, la Bible se compose de 66 livres rédigés par une quarantaine d’auteurs éparpillés sur une quinzaine de siècles. Ce qui est improbable, c’est la cohérence de l’ensemble. Même dans sa division fondamentale (Ancien et Nouveau Testament), on ne peut pas vraiment parler de rupture tant le premier annonce le second qui développe et étend les promesses du premier.

Le monde a toujours été pluraliste avec une pléthore d’opinions religieuses, philosophiques et morales. Mais la Bible reste uniforme dans son message essentiel : les doctrines de Dieu, de l’être humain, du salut, et de l’espérance sont d’une constance époustouflante, malgré la diversité des auteurs, des contextes et des siècles.

Il n’existe aucune collection similaire dans le monde. Aucun traité politique, aucune pensée philosophique, aucune religion n’a jamais produit une pensée unie et cohérente par tant d’intermédiaires sur tant de temps. L’explication la plus plausible est la supervision de Dieu dans la rédaction. 

Les héros forts moyens

Les personnages de la Bible sont décevants. Leurs faits et gestes sont parfois décalés avec la morale de la Bible. Ce qui d’un point de vue « comm » n’est pas très parlant ! Pourquoi suivre les conseils de Salomon quand on sait ce qu’il en a fait ?

Or nous voulons tous être bien considérés. Nous n’aimerions pas que nos motivations ou nos pensées soient rendues publiques. Dès lors, qu’est-ce qui a poussé Pierre à relater par la plume de son secrétaire Marc son triple reniement ? Ou les apôtres à parler de leurs luttes intestines pour la première place ? Pourquoi Dieu a-t-il permis que le comportement de Jephté soit rapporté – ou encore que les derniers chapitres de Juges soient rédigés ? Pourquoi Dieu nous parle de la chute terrible de David, qui passe de la convoitise, à l’adultère, au meurtre, à la dissimulation ? Un seul sort du lot. Jésus est véritablement le seul héro de la Bible – mais sa perfection est un autre sujet.

La transparence honnête et brutale de la Bible sur ses personnages principaux révèle un souci de vérité, d’authenticité qui n’a rien d’humain. 

Le phénomène prophétique

Les prophéties de la Bible sont l’une des preuves internes les plus spectaculaires. Plusieurs annoncent des événements historiques longtemps avant (la succession des empires qui suivront Babylone en Daniel 2 et 7 par exemple). Mais surtout, elles annoncent un serviteur unique qui viendrait accomplir l’espérance donnée par la promesse de Genèse 3.15. Plus de 300 allusions ou prophéties annoncent le Christ, le Messie. Une soixantaine de prophéties sont d’une précision et d’une clarté extraordinaires. Une douzaine est absolument inexplicable. Le cumul de l’accomplissement de ces prophéties défie toute statistique. 

Blaise Pascal écrit : « La plus grande des preuves de Jésus-Christ sont les prophéties. Aussi Dieu a suscité des prophètes pendant 1600 ans. Voilà quelle a été la préparation à la naissance de Jésus-Christ. » (Pensées, Brunschvicg, # 706). 

Seule l’inspiration de l’Écriture peut expliquer ce phénomène. 

Le thème de la grâce 

Toutes les religions et toutes les spiritualités du monde cherchent à résoudre le problème fondamental du mal. Comment gérer le mal commis ? A ma connaissance, toutes ont développé un système de compensation par lequel le croyant  compense le mal qu’il a commis par des œuvres bonnes, des prières, la souffrance, les rituels, etc. 

Le christianisme biblique est seul à proposer une approche radicalement autre. La condition humaine est si tragique, la culpabilité si profonde, que rien ne pourrait suffire pour la dépasser ou la compenser. La solution est une substitution : le Messie se substitue aux hommes et aux femmes pour accorder le pardon et une vie nouvelle (cf. 2 Co 5.21). 

Un Dieu Créateur qui prend l’initiative pour secourir généreusement et gratuitement son peuple, c’est le message transverse de toute la Bible. Ce message n’a aucun parallèle nulle part, et cela reflète une pensée proprement divine tant elle est éloignée de tous les rapports habituels des humains. 

Une parole à vivre

La Bible est réellement la Parole de Dieu. 

Remarquez l’objectif de cette signature : « Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. » (2 Ti 3.16–17). Elle est inspirée pour que nos vies changent (cf. 1 Pi 2.2). Elle fait autorité pour calibrer nos ministères et nous rendre capable de servir Dieu comme il l’entend. 


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