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Cet article est tiré du livre « Côte à côte » par Edward T. Welch

Nous avons tous besoin d’aide – c’est le simple fait de la nature humaine. Ce besoin surpasse celui de repeindre sa maison ou de trouver un mécanicien habile. Il est beaucoup plus profond. Nous avons besoin d’aide en ce qui concerne notre âme, surtout lorsque nous traversons des épreuves. Cette aide se manifeste parfois au cours d’une simple conversation alors qu’une personne pleine d’empathie nous dit : «Je suis sincèrement désolé.» À vrai dire, nous n’avons pas été conçus pour surmonter seuls les épreuves.

Toutefois, il n’est pas facile de demander de l’aide. Nous passons beaucoup de temps à camoufler nos propres besoins par crainte de ce qu’on pourrait penser de nous. Pour ma part, je suis presque toujours heureux de venir en aide à quelqu’un, mais j’hésite souvent à demander de l’aide. Pour moi, le besoin est un signe de faiblesse. Si je dois choisir, je préfère paraître fort ou, du moins, compétent.

Pourtant la faiblesse ou le besoin est un atout précieux dans la communauté de Dieu. Jésus a introduit une nouvelle ère où la faiblesse devient une force nouvelle. Tout ce qui nous rappelle notre dépendance vis-à-vis de Dieu et des autres est une bonne chose. À l’inverse, nous nous trompons nous-mêmes en pensant que nous sommes autosuffisants : l’arrogance prend alors le pas sur tout le reste. Nous avons tous besoin d’aide. Dieu nous a donné son Esprit et nos frères et sœurs pour nous aider.

Nous sommes tous des aides – c’est aussi une réalité incontournable de la nature humaine. Un jeune enfant est toujours heureux d’aider ses parents à cuisiner ou à faire le ménage. Il est ravi de contribuer aux tâches domestiques. Il illustre ainsi le fait que Dieu a donné à tous des dons « pour l’utilité commune » (1 Co 12.7) et que tous les dons sont nécessaires. Personne n’est inutile.

En fait, nous proposons si souvent notre aide que nous n’en sommes même plus conscients. Nous écoutons un colocataire ou un conjoint parler de ses difficultés au travail. Nous faisons preuve de compassion envers un ami rempli de craintes. Nous donnons des conseils à un membre de notre petit groupe qui vit une relation houleuse. Nous demandons à un frère comment nous pouvons prier pour lui…

C’est ainsi que nous sommes appelés à vivre. Nous sommes censés cheminer côte à côte, tel un groupe de personnes faibles, inter- dépendantes les unes des autres. Dieu se plait à nous voir grandir et à nous transformer grâce à l’aide d’individus devenus de nouvelles créations en Christ et remplis de la puissance de l’Esprit. C’est ainsi que va la vie dans l’Église.

Or, la crainte nous paralyse. Nous avons peur de nous immiscer dans les problèmes des autres. Après tout, qui sommes-nous pour aider quiconque ? N’avons-nous pas déjà toute une kyrielle de problèmes personnels? Le passé a compliqué le présent. Le péché menace toujours de nous terrasser. En outre, qui peut se vanter de ne pas avoir de troubles d’ordre psychologique? Notre sentiment d’inadéquation fait en sorte que nous craignons de compliquer encore la vie des autres. Nous nous sentons incompétents.

À notre époque, on consulte des experts, des professionnels et des spécialistes. Or, la réalité, c’est qu’il y a très peu d’experts parmi ceux qui nous aident. Le plus souvent, ce sont des amis, des gens ordinaires que nous côtoyons au quotidien. L’aide offerte par des amis est la meilleure qui soit. Ils éprouvent déjà de la compassion et de l’amour envers nous. Tout ce qu’il leur faut, c’est un peu de sagesse, chose qui est accessible à tous.

C’est le système parfait. Si Dieu n’utilisait que des experts et des personnes de renom, certains pourraient se vanter de leur propre sagesse, mais les voies de Dieu ne sont pas nos voies. Nous sommes des personnes ordinaires ayant reçu de la puissance et de la sagesse par l’Esprit Saint, et nous sommes appelés à aimer notre prochain (Jn 13.34). Dès lors, nous sommes fortement encouragés à aller vers les autres plutôt qu’à rester à l’écart.


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