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Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez ? (Dimanche de Pâques)

Plus par Tony Reinke

Nous sommes tous à la recherche de quelque chose, comme des enfants lâchés dans une cour où sont cachés des œufs de Pâques.

Nous cherchons tous. Notre âme assoiffée fouine chaque coin et recoin de ce monde, à la recherche de plaisirs qui brillent et de délices sucrés.

Aucune personne qui recherche la joie, qui poursuit des trésors qui ne passent pas, échappent à la rouille, à la casse ou au vol, ne peut faire l’impasse sur Pâques. Il ne s’agit pas seulement d’écouter attentivement le sermon du dimanche de Pâques, mais de fixer réellement toute son attention sur Christ, avec sérieux, dans une attitude d’attente. Passer à côté de la signification de la résurrection, c’est rater la plus grande joie de l’univers !

La joie de Jésus

Alors que la sombre perspective de la crucifixion s’approchait du Christ, il a fait de la joie l’objet de ses pensées. Tout au long de cette Semaine Sainte, Jésus a annoncé sa mort à ses disciples, mais ils ne savaient pas quoi faire de cette information. Et à cause de leur incompréhension, il a prononcé ces paroles (Jean 16.19-24) :

« Jésus, sachant qu’ils voulaient l’interroger, leur dit : Vous vous questionnez les uns les autres sur ce que j’ai dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira : vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie.

La femme, lorsqu’elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; quand elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de sa douleur, à cause de la joie de ce qu’un homme soit venu au monde. Vous donc aussi, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, votre cœur se réjouira, et nul ne vous ôtera votre joie.

En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit complète. ».

Déjà avant la crucifixion, nous entendons Jésus annoncer les changements que va apporter sa résurrection. Il voulait que ses disciples anticipent le Dimanche de Pâques, et son déferlement de joie véritable. Et voici ce que tout cela signifie pour ceux qui recherchent la joie.

Une joie acquise au prix du sang

Jésus a parlé de cette joie alors qu’il s’apprêtait à endurer la torture du Vendredi Saint : le reniement, la trahison, les coups, les épines, les clous, la lance – et c’était de joie qu’il parlait ! Il n’y a que la joie qui pouvait le garder en mouvement : joie dans ses pensées, joie sur ses lèvres ; la joie le conduisait, non pas à fuir la souffrance, mais à aller à sa rencontre (Hébreux 12.2).

Jésus est allé à la croix pour la joie : acquérir la joie, créer la joie, offrir la joie.

Le monde était en train de se réjouir du meurtre barbare de Dieu. Mais c’est une joie inextinguible, acquise au prix du sang, qui a émergé de ce tumulte de rébellion et d’hostilité.

Une joie incassable

Si même le meurtre de l’Auteur de la vie ne pouvait pas éteindre cette joie dont Jésus parlait, qu’est-ce qui pourrait bien l’éteindre ? Ni l’opposition du monde, ni l’opposition contre l’Évangile, non plus que le mépris entretenu par quelque culture que ce soit à l’encontre de Christ, rien ne peut vaincre la joie de Jésus et de sa résurrection.

Comme nous l’avons vu cette semaine, la joie inextinguible de Pâques a été conçue dans l’événement le plus traumatisant, le plus tragique, le plus diabolique, que le monde ait commis : le meurtre du Fils de Dieu. La mort, le Diable, les démons et les bataillons de la rébellion de l’humanité se sont alliés tous ensemble, sans parvenir à bloquer cette joie. Les persécuteurs ne peuvent priver quiconque de cette joie. Aucune puissance, aucune événement, aucune ennemi, rien ne peut emprisonner la joie de Jésus-Christ et de sa résurrection, cette joie qui a surgi de la tombe avec lui.

En comparaison, les joies qu’offre le monde sont fragiles. Maladie et pauvreté grignotent la joie, et le long processus du vieillissement qui conduit à la mort dépouille doucement la vie de tous les plaisirs de cette terre (Ecclésiaste 12.1-8). La mort fait céder une à une toutes nos joies sauf la joie qui, seule, ne peut pas être contrariée par la mort, car acquise au prix du sang.

Une joie nouvelle

La joie de Jésus et de sa résurrection échappe aux griffes de la mort parce que c’est la joie de la nouvelle création, une joie libérée du mal qui imprègne ce monde déchu.

C’est ce qui fait de Pâques un événement époustouflant. Jonathan Edwards va même jusqu’à s’exclamer: « La résurrection du Christ est l’événement le plus joyeux qui s’est jamais produit. ». Et Charles Spurgeon a tout-à-fait raison d’affirmer : « Aucun homme ne pourra jamais me priver de la joie que me procure la résurrection de Christ. ». La résurrection est, dans le récit biblique, l’œuvre de Dieu la plus remplie de joie, éternellement digne de nos louanges, de notre crainte et de notre émerveillement. Mais ce n’est pas juste un événement historique spectaculaire et époustouflant.

Jésus a utilisé une analogie classique, celle de l’accouchement, pour introduire l’idée d’une renaissance radicale du cosmos. Sa mort n’était que les douleurs de l’accouchement d’une nouvelle création ; et sa résurrection, la délivrance de cette nouvelle création. Par sa résurrection, Jésus a initié une réaction en chaîne irréversible, qui culminera un jour par la résurrection des morts et le renouvellement de toute la création.

C’est cela qu’il faut comprendre. Dans l’histoire de la joie dans ce monde déchu, après des siècles d’appétits insatisfaits et de famine dans le cœur des hommes, des femmes et des enfants, la résurrection de Christ sonne comme un crescendo. La joie n’avait auparavant jamais été exprimée aussi fortement. En Jean 15.11, Jésus a offert à ses disciples une joie complète ; cette invitation n’est valable qu’au sein de la dernière étape de l’histoire du cosmos. Et cette étape a vu le jour au matin de Pâques.

Jésus attend de ses disciples qu’ils aient soif de cette joie de l’après résurrection ; soif de l’avènement de cette joie qui a trouvé un nouveau tremplin ; soif de cette joie attendue et anticipée depuis si longtemps ; soif de cette joie qui n’avait jamais été vue pleinement, ni même expérimentée auparavant dans l’histoire humaine. Aucun événement ne dépassera jamais la résurrection de Christ quant à l’explosion de joie : c’est cet événement qui enflamme une joie qui demeure éternellement et qui ne pourra jamais être ôtée.

L’Ancien Testament prédisait cette joie. La naissance du Christ annonçait cette joie. La Semaine Sainte a paru l’éteindre, mais la résurrection du Christ est le point central de l’histoire, celui où la flamme imprenable de la joie de Dieu émerge du tumulte de la rébellion et de l’hostilité, s’élève et allume une torche olympique de joie qui brûlera éternellement.

Une joie pour ceux qui la demandent

Mais même si cette joie est entrée dans le monde d’une manière grandiose lors de cet événement décisif de l’histoire cosmique, c’est une joie qui nous rejoint dans notre intimité. Et Jésus a enseigné ses disciples à demander, à rechercher cette joie. C’est l’invitation lancée à tous dans l’âge messianique.

Et c’est aussi un enseignement de l’Évangile de Jean. Jésus avait dit qu’il devait mourir et aller vers le Père, et qu’il donnerait sa joie aux disciples. Une fois auprès du Père, Jésus a envoyé l’Esprit pour qu’il demeure en eux (un autre signe évident de la nouvelle création). Unis au Christ, les disciples prient désormais le Père par l’Esprit à travers le Fils.

Pâques renouvelle la prière, la spiritualité, et la joie. Avec l’inauguration de cette nouvelle création, les disciples deviennent des fils adoptifs qui peuvent prier un Père qui n’attend que de déverser sur eux la plénitude de l’Esprit, produisant une joie complète et satisfaisante, que nul ne peut leur reprendre.

Quelle bonne nouvelle pour les disciples !

Une joie ineffable pour vous

Et cette joie immense, issue de la résurrection de Jésus, promise aux disciples en Jean 16.19-24, nous est maintenant offerte. C’est « une allégresse indicible et glorieuse » (1 Pierre 1.8) qui nous est promise.

En Christ, Dieu prend plaisir à répandre cette joie de la résurrection dans votre vie, une joie pleinement satisfaisante, une joie qui ne peut pas vous être volée. Que nous reste-t-il à faire ? Simplement à demander à notre Père plein de grâce de nous en remplir !

La joie de Pâques que Jésus avait annoncée est arrivée, et elle est profondément personnelle. La résurrection est, certes, un événement cosmique, mais il s’expérimente dans l’intimité, et nous rappelle que Dieu est à l’œuvre dans nos vies. « Voila ce que nous enseigne Pâques : Dieu est en train d’ôter toute tristesse de ce monde » (John Piper). C’est pourquoi « la résurrection de Christ donne de l’espérance, non seulement pour le futur, mais aussi pour faire face à nos blessures dès aujourd’hui » (Tim Keller).

Cette joie qui restaure et qui redonne vie nous a été acquise, à vous et à moi, par la résurrection de Christ.

Fêtez et célébrez

Pâques ne laisse pas de solution intermédiaire.

Ou bien Christ est toujours mort. Alors la mort règne, et toutes nos joies sont vaines. Dans ce cas, collectez le plus d’œufs de Pâques en plastique possible, parce que la seule joie que vous recevrez viendra de ce que vous trouverez dans ces œufs. Et, comme le dit Paul, « Si les morts ne ressuscitent pas, Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » (1 Corinthiens 15.32).

Ou alors la mort est morte. Mais si les morts ressuscitent, si Christ est ressuscité d’entre les morts, frères et sœurs, eh bien, nous devons fêter et célébrer ! Car l’aube de nos plaisirs éternels, inextinguibles et inépuisables, a brillé dans l’obscurité, nous offrant une vie de joie en Christ qui ne passe pas, échappe à la rouille et au vol !

Aujourd’hui, prenez plaisir en la joie de Christ et de sa résurrection, priez que cette joie prenne de plus en plus de place dans votre vie, et chérissez-la pour l’éternité.


Ce post est le dernier de la série « Les Derniers Jours de Jésus », publié par Desiring God pour la Semaine Sainte de 2014. Cette série est inspirée par le nouveau livre « The Final Days of Jesus » (« Les Derniers Jours de Jésus ») de Justin Taylor et Andreas Kostenberger. Les illustrations de la Semaine Sainte sont fournies en partenariat avec Crossway Books et Adam Greene. Les autres posts sur la Semaine Sainte sont disponibles ici.

Traduction de Have You Found What You’re Looking For ? par Eddy

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