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Vente des organes de fœtus : de la fiction à la réalité

Note éditoriale : attention, certaines vidéos mentionnées dans cet article montrent des images qui peuvent heurter la sensibilité de plusieurs.


Dans une récente vidéo parue sur Évangile 21, Henri Blocher définit l’avortement comme « le mal sociétal le plus scandaleux à la lumière de la Bible […] qui est la mise à mort d’une vie humaine » (à 6’20). Mal en soi, l’avortement devient encore plus hideux à la lumière de récentes vidéos. On voit la réalité rejoindre la fiction, aux allures de cauchemars. 

La réalité

Le 14 Juillet dernier, une vidéo a fait le tour du monde. On y voit une responsable du Planning Familial américain, le Dr Nocatula, parler des modalités de ventes d’organes prélevés sur des fœtus avortés (jusqu’à plus de 16 semaines), le tout filmé en caméra cachée. Après une réponse de la directrice du Planning Familial américain, une nouvelle vidéo a fait surface quelques jours après. Le Dr Mary Gatter y discute le prix des fœtus et parle des méthodes utilisées lors de l’avortement, qui limiteraient les risques d’abimer le fœtus, permettant d’en prélever le maximum d’organes. Et d’en faire le maximum de profit. 

Aux États-Unis, l’affaire a soulevé de vives réactions, pour ou contre. En France, il est difficile de trouver des articles qui relaient l’affaire, et, sur les médias nationaux, il n’y a guère que Le Figaro qui publie un article qui se contente de présenter le contexte [et les réactions du parti républicain]. Rue 89 reprendra les arguments du site NYMag, utilisant la rhétorique pro-choice prônée par le Planning Familial. Il y a bien cet article, assez courageux et juste pour le signaler, de Koz, paru sur le site Atlantico.fr. 

La fiction

Sorti en 2005, le film The Island nous plonge dans un univers aseptisé. Survivants d’un cataclysme mondial, ceux qui peuplent cet endroit y mènent une existence paisible. Reclus dans ce complexe fermé, chacun rêve de se voir sélectionné pour la loterie, et ainsi avoir la chance de gagner un ticket pour « l’île », cet endroit paradisiaque, qui a échappé à la contamination qui aurait affecté la terre. 

Mais un jour, Lincoln, le héros du film, découvre que le monde extérieur n’est pas contaminé. Il découvre aussi que « l’île » n’est pas la destination idéale, mais la destination finale. En fait, tous ceux qui peuplent le complexe sont des clones. Des personnes riches ont chacun le leur, et, suivant le besoin, les sélectionnent via la loterie pour les faire mourir et accéder à leurs organes sains. Une espèce d’assurance vie. 

Les clones sont simplement « cultivés », ils sont simplement des réservoirs d’organes. 

De la fiction à la réalité

Même s’il est question d’organes dans l’affaire du Planning Familial et dans le film cité, il faut dire la dissymétrie : les organes prélevés sur les fœtus ne sont pas utilisés pour être greffés mais sont vendus à des laboratoires de recherche médicale. 

Ceci dit, on doit se demander si bientôt, la réalité ne rejoindra pas la fiction. Nous sommes déjà au-delà de l’imaginaire. Cette sordide et macabre affaire traite des êtres humains comme des marchandises, et parle de ces enfants comme on parlerait de pièces détachées, achetées à la casse. Bien sûr, la rhétorique employée s’évertue à gommer le scandale : on parle de « tissus » pour ne pas parler d’organes et on insiste sur le don d’organes pour ne pas parler de ventes d’organes. Les vidéos révèlent une autre réalité : les médecins, en fonction des organes recherchés, vont intervenir différemment lors de l’avortement. 

On peut donc se demander si bientôt, on n’arrivera pas à l’horreur décrite dans le film qui, soit dit en passant, se déroule en 2019… 

Quelle réponse apporter ?

Dans son point 4, le Manifeste de Manille déclare : « La proclamation du Royaume de Dieu exige la dénonciation prophétique de tout ce qui est incompatible avec lui. Parmi les maux que nous regrettons vivement, citons la violence sous toutes ses formes y compris […] l’interruption volontaire de grossesse ». 

Nous devons, en tant que chrétiens, défendre une vision biblique de l’homme. Au-delà de la légalité ou non d’une pratique, c’est au regard de la Bible et de ce que Dieu y déclare que nous devons articuler notre perspective. Il nous paraît important de rappeler ce que la Bible déclare : 

1. Le fœtus et l'embryon sont des êtres humains. Ceux qui défendent le droit à l’avortement articulent leur argumentation sur (1) le choix de la mère et son droit de décider de ce qu’elle fait de son corps et (2) sur le fait que, selon eux, l'enfant n’est qu’un embryon, pas encore un être humain à part entière (avant 12 semaines en droit français, l’enfant est considéré comme embryon et comme un bien meuble avant sa naissance). Concernant le premier point, la formulation est mensongère : on ne parle pas du corps de la mère, mais bien du corps de l’enfant. Même si durant la grossesse la mère et l’enfant sont liés d’une manière certaine, ils sont deux êtres distincts. Pour le second point, la Bible est claire : l’embryon et le fœtus sont déjà des êtres humains à part entière aux yeux de Dieu. Les paroles de David le rappellent (Ps 139.13-16; Ps 22.10-11), ainsi que celles de Jérémie (Jé 1.5). Ajoutons aussi la merveilleuse confession d’Élisabeth qui reconnaît que l’enfant que porte Marie est le Seigneur (Lc 1.42-44) quand l’enfant a tressailli en son sein. 

2. L’avortement est un meurtre. Si on admet que l'enfant n’est qu’un embryon et non un être humain, on ne parle pas de meurtre (selon le droit français). Mais si, comme la Bible le déclare, le fœtus ou l’embryon sont  des êtres humains, alors l’avortement est un meurtre, même si le corps de la victime est caché au moment du crime. La loi mosaïque prévoyait de tuer celui qui aurait causé la mort prématurée de l’enfant d’une femme enceinte (Ex 21.22-23). La gravité de la sentence reflète la vérité biblique : « vie pour vie ». 

La réalité est là : selon le ministère de la santé, « plus d’une femme sur trois a recours à une IVG dans sa vie. » 

En tant que chrétiens, nous devons faire attention à défendre une vision biblique de l’homme et de la vie.

Nous devons faire attention à ne pas nous laisser endormir par l’apparente « normalité » de telles pratiques ou encore de leur prétendue validité parce que légale.

Nous ne devons pas nous laisser intimider par les discours—ou les silences—des médias dont la vision séculière du monde nie la valeur de la vie au profit d’un bonheur personnel, acquis au prix de la vie des plus faibles.

Nous ne devons pas nous taire par peur des représailles ou des railleries.

Défendons la vérité de l’Évangile, défendons la vie et rendons gloire à l’Auteur de la vie ! 

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