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« Mais Jésus leur répondit : Mon Père agit jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis. » – Jean 5:17

Dans son livre « L’Église une passion, une vision », Rick Warren parle des vagues de l’Esprit.  Il compare les leaders a des surfeurs qui se doivent de prendre les vagues que Dieu leur amène, et ce, au bon moment. En regardant des reportages sur l’art du surf, j’étais fasciné de voir combien l’instant précis où l’on doit ramer jusqu’à la vague, puis chevaucher la planche au bon moment était important. Savoir prendre la vague à temps peut qualifier ou disqualifier le surfer. Pour le leader chrétien, l’art du quand est aussi important que celui du quoi et du comment.  

De nombreux leaders se sont empêtrés dans de nombreux tourments en précipitant leurs pas et en prenant des décisions trop hâtives. D’autres ont passé à côté d’opportunités et manqué la vague en hésitant trop longtemps. Un bon leader est donc celui qui prend les bonnes décisions, et un leader exceptionnel prendra ces décisions au bon moment.  Comment arriver à discerner le temps de Dieu dans les décisions que nous devons prendre ? Voyons quelques pistes dont tout leader doit tenir compte afin de discerner le bon moment de l’action.

1. La perspective

Si on veut surfer avec Dieu, on doit commencer sur les genoux ! Apprendre à comprendre la perspective éternelle de Dieu. Les heures en compagnie du Roi éternel ne sont pas des minutes perdues, mais elles sont investies dans la seule et unique stratégie qui en vaille la peine. Le temps de Dieu n’est pas notre temps. Il n’est pas soumis au stress de la performance ni auxrisques inhérents aux mortels. Pour Dieu, la mort n’est qu’une étape vers une éternité présente. Le leader charnel sera bousculé par le temps et les échéances en croyant que tout le travail repose sur la petite fenêtre de sa vie terrestre.  Le leader spirituel quant à lui prend le recul nécessaire afin de voir les événements et l’Histoire comme un plan déroulant où chaque décision est le fruit des décisions individuelles, mais dont l’issue ultime sera l’accomplissement du plan divin. Cette perspective n’est possible qu’aux pieds du maître. 

2. Le processus

Un mentor m’a donné un précieux conseil il y a plusieurs années : chez les leaders chrétiens, ce n’est pas tant le but que le processus qui est un problème. Fais attention à la manière dont tu avances. En effet, pour la grande majorité des leaders chrétiens, ce n’est pas les intentions, ni même la vision qui fait défaut, mais le chemin pour s’y rendre.  L’enthousiasme et la hâte de voir la volonté de Dieu se réaliser nous font oublier que l’Église, donc des individus,  font partie du plan de Dieu. Le chemin préconisé par le Seigneur pour y arriver est l’Évangile, le moyen utilisé est l’amour au travers la grâce de ce même Évangile.  

Le chemin préconisé par le Seigneur pour y arriver est l’Évangile, le moyen utilisé est l’amour au travers la grâce de ce même Évangile.

La tentation d’utiliser les gens comme des pierres vivantes afin d’accomplir ce que nous croyons être son plan peut être grande et même échapper à notre conscience. Nous ne jouons pas aux échecs ! Paître le troupeau de Dieu exige du temps, de la compréhension, de la douceur, de la circonspection et beaucoup de délicatesse. D’ailleurs, Jésus n’a-t-il pas dit :

« Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. » – Matthieu 10:42

Dans notre hâte, soyons prudents, hâte-toi lentement ! Le temps de Dieu passe par son Église et son Église ce sont des personnes de la même valeur que Jésus.

3. Le but ultime

Dieu désire transformer notre caractère et sanctifier l’Église avant de nous voir agir. Nous sommes souvent embourbés dans les structures et les programmes, nécessaires pourtant,  afin d’amener l’Église dans la voie de l’Évangile, mais ils ne sont pas le but en soi. Ils sont le squelette utile pour la transformation des croyants en vue de l’œuvre du ministère.  Visiter les malades, prendre soin des brebis faibles, encourager celles qui sont découragées est plus utile au Royaume que de nombreuses réunions d’administration.  

Je désire être clair ici : je crois que la structure et l’organisation dans l’Église ont une place essentielle, mais pas au prix de négliger les croyants. Négliger les croyants, c’est négliger l’Église et par conséquent le véritable plan et le but ultime. Construire des programmes est relativement rapide et donne une impression d’efficacité. Prendre le temps de construire dans l’âme exige beaucoup de patience et nous expose à des résultats souvent imprévisibles.  

Négliger les croyants, c’est négliger l’Église et par conséquent le véritable plan et le but ultime.

Le temps de Dieu s’étire au travers de la croissance des croyants vers la stature parfaite de Christ. Tout le reste n’est qu’accessoire. À nous de faire le bon choix dans nos priorités. 

4. Conduire n’est pas accomplir

Nous sommes des leaders, des outils entre les mains d’un Dieu souverain. Des serviteurs engagés dans un agenda qui n’est pas le nôtre. Des esclaves qui ne pourront jamais aller au-delà de ce que le maître demande. Nous sommes des serviteurs inutiles, car celui qui accomplit, ce n’est pas nous, mais Dieu. Nous nous inquiétons et sommes rapidement anxieux lorsque les événements ne vont pas dans la direction prévue, nous avons l’impression de perdre notre temps, alors que le temps appartient à Dieu. En fait, nous ne sommes pas les bâtisseurs de l’Église, mais les serviteurs. Un dicton dit : nous devons porter l’Église sur notre cœur et non sur nos épaules.  Le temps de Dieu se déroule au travers du plan de Dieu… non du nôtre !

5. Et si…

Le temps de Dieu s’étendait sur… des milliers d’années.  

Nous ne sommes que des surfeurs à relais avec une infime partie de la course à exécuter afin d’avancer vers la nouvelle Jérusalem. Le temps devient bien relatif dans un agenda éternel !  Lorsque le leader comprend ce principe, il réalise que l’important, ce n’est pas l’activité, ni même le temps qu’il prend, mais ceux qui surfent avec lui, afin que le plus grand nombre traverse la vague !


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