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« Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. » — Genèse 3.10

Dans la Bible il est question plus de 600 fois d’hommes qui ont peur. Et le commun des mortels est soumis à ce même sentiment.  Peur d’arriver en retard, peur de ne pas recevoir une promotion, peur, car un automobiliste a failli nous emboutir, peur de ne pas avoir de quoi payer, peur de ne pas être à la hauteur, peur d’avoir peur… Et le Seigneur répond à la peur par la douceur, par des mots tels que : prends courage, ne t’effraie point, ne crains point, fortifie-toi, je suis avec toi.  Dieu est bien conscient de nos peurs et de nos frayeurs. Ici-bas, c’est la zone ! Les menaces et les incidents peuvent devenir rapidement des sources d’inquiétude, d’anxiété et de stress intense. Comment se sortir de la spirale de la peur ?

Un problème universel

La peur est propre à tout l’univers qui nous entoure. C’est presque le moteur de la nature. C’est elle qui fait avancer et reculer. Tout comme la loi de  la pesanteur, elle est là, invisible, discrète et pourtant bien réelle.  Nous la ressentons, nous la vivons chaque jour.  Elle nous influence, elle teinte nos choix et permet de maintenir l’ordre. Les tribunaux sont d’ailleurs fondés sur la peur du châtiment, même le courage est perçu comme la victoire sur la peur. C’est elle qui paralyse ou donne l’élan nécessaire.

Certes, les peurs ne sont pas toutes égales. Il y a les petites peurs, les frousses banales qui peuvent même exciter, comme dans un manège. Elles stimulent et animent. Il y a les peurs, plus sérieuses, qui menacent notre vie : réflexes, protection et instinct de survie pourtant nécessaires au maintien du quotidien. Il y a la peur incontrôlée, celle qui peut se muer en anxiété et devenir panique, une peur irrationnelle devant une perspective que nous jugeons menaçante.  Elle peut même devenir un style de vie et créer des obsessions et des compulsions.  Une vie dans la peur peut même conduire au suicide. Que dire des dépressions ou tout l’être tombe dans le néant et dont les portes de l’espoir sont fermées par une  peur panique devant la vie.

L’origine de la peur

« J’ai eu peur, parce que je suis nu » lança Adam (Genèse 3.10).   

La Bible nous expose clairement la source universelle de toutes les peurs : l’homme a décidé de s’appuyer sur ses propres capacités pour gérer sa vie hors du plan que Dieu avait prévu pour lui. Devenir comme Dieu (Genèse. 3:5) est une ambition impossible et les capacités n’arrivent pas à la hauteur des prétentions.

La peur est née de ce constat d’impuissance entre ce que je suis et ce que je désire être. Elle est un refus d’accepter la réalité et dévoile la tentative de vivre un rêve utopique : celui d’être comme Dieu (Ezéchiel 28 :2).  La chute a créé la peur et la peur s’est installée comme une règle, un premier sentiment qui est devenu un mode de vie. La peur est la fuite de l’homme devant sa véritable identité et le refus de celle que Dieu a pour lui. Avoir peur, c’est se voir tels que nous sommes: Nus,  sans ressources, sans forces, sans espoir et sans justice. J’ai peur, car je réalise que je suis impuissant devant mon projet d’être comme Dieu pour pouvoir contrôler tant bien que mal ma propre vie à ma façon et selon ma propre volonté.  

Créé pour craindre

Dieu nous a créés pour craindre son nom. La crainte est donc une bonne chose lorsqu’elle est bien dirigée. Elle inspire alors le respect et la prudence, empêche de trébucher et encourage le dépassement. Lorsque la crainte prend sa source en Dieu, elle devient le début de la sagesse (Proverbes  9:10), la véritable vie pratique selon Dieu.  

La crainte n’a rien de négatif. Contrairement à la peur qui révèle l’impuissance, la crainte inspire le respect. Crainte et peur se rejoignent au carrefour de l’inconnu et provoquent un même sentiment d’incertitude. Nous pouvons craindre Dieu et en avoir peur, mais lorsque nous le connaissons véritablement, cette peur se transforme en amour et la crainte devient alors une profonde déférence.  

À la chute, la peur s’est imposée à l’homme, et a remplacé la crainte de Dieu. Désormais, nous vivons dans une confusion entre  la peur et la crainte.  

Un choix courageux

Le véritable courage n’est pas d’annihiler la peur, ni même de la surmonter. Le courage est le constat qui me permet d’admettre mon incapacité à contrôler quoi que ce soit malgré mes aspirations.  Celui d’admettre mes faiblesses et mes limites. Le courage c’est de m’en remettre à celui qui était, à l’origine, le pourvoyeur, le protecteur et le Seigneur. Une reddition complète et totale envers celui à qui nous avons toutes les raisons de faire confiance. 

L’amour parfait bannit la peur (1 Jean 4 :18), un amour dirigé vers celui que nous devons craindre. L’amour rend aveugle dit-on. En effet, l’amour confiant en Dieu ramène la confiance absolue en celui qui peut nous aimer, et qui l’a prouvé sur la croix.  

Dans le jardin, les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent pour troubler un cœur qui désormais s’est renfermé dans la peur. J’ai peur lorsque j’ouvre les yeux et vois un monde menaçant et hostile. Ma peur s’estompe lorsque les yeux de mon cœur s’éclairent (Éphésiens  1 :18) et que j’entends la voix du Seigneur:

 « C’est moi ; n’ayez pas peur ! »  — Jean 6:20

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